Il y a, dans la
narration comique, trois points qu’il faut prendre à part : l’absurde,
l’humour noir et l’humour de situation.
L’humour absurde.
Comme pour le
comique en général, pour les trois points, il est important d’observer la
réalité et de la rendre drôle grâce à notre point de vue personnel.
Eh oui, tout le
monde ne peut pas faire de l’humour
absurde. Il faut avoir un esprit particulier capable d’aller plus loin que
ce qu’on voit en regardant. Ce qui est absurde ne respecte pas la logique. Et
c’est ce décalage entre le visiblement vrai par rapport à l’imaginé fictif qui
fait naitre le comique. En plus, c’est difficile d’être « original »
car d’autres comme « Raymond Devos » sont déjà passés par là et ont
déjà bien défriché. Pour la bédé, je citerai Edika, que vous pouvez lire dans
« Foulouze Gloziol », qui sévit très bien dans ce domaine, Fred avec « Philémont »
ou F’Murrr et ses « Génie des Alpages » pour qui se souvient. Etc.
Pour ce qui est
de l’humour noir, soit rire de la
mort, de la maladie et de tous les malheurs du monde, on risque de déraper bien
souvent et Patrick Timsit ou Jeremy Ferrari s’en sont déjà aperçu. Mais, il y a
encore de bons jeux de mots à placer et de belles aventures à raconter ; de
quoi faire dresser les cheveux à un mort ! Je citerai en premier, le
maître, André Franquin avec ses « Idées Noires » mais aussi Serre qui
a donné dans l’absurde et le macabre ou Cauvin/Hardy avec leurs « Pierre
Tombal » qui, tout en étant humour gentil et pour enfants, entre
parfaitement dans la rubrique « humour noir ». Etc.
Quant à l’humour de situation, il suffit de
mettre les gens dans l’embarras et toutes les situations sont possibles. Le
maitre incontesté, pour moi, est Raoul Cauvin (Les Femmes en Blanc, les Psy,
Paparazzis, Cupidon, Cédric, etc. que des situations !) mais je n’oublie
pas non plus « Gaston Lagaffe » d’André Franquin (encore lui) qui est
l’humour de situation par excellence. Des tas de gens ont le défaut de mettre
les pieds dans le plat. Il n’y a qu’à prendre sur les situations déjà
constatées, les servir à sa sauce et de rajouter comme un cheveu dans la
soupe !
Il y a bien sûr
d’autres façons de faire de l’humour mais, pour toutes, il faut regarder,
constater, analyser et grossir le trait, au besoin le déformer, avant de rendre
la situation comique.
A suivre…
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