Un peu de bédé : le développement

Et voici la partie que vous attendez depuis trois semaines : le développement. 

C’est la partie qui parle du héros, de ses amis, de ce qu’il fait pour être un héros, de ces projets ou de ses états d’âme. 

Alors, je vous ai dit, dans les post précédents, qu’on pouvait y mettre de tout. 

C’est vrai. Et c’est faux. On peut y mettre tout ce qui rend l’histoire intéressante ! Et, même là, il faut que l’histoire soit bien ficelée. Il faut qu’elle soit cohérente, plaise au lecteur et le fasse rêver. Il faut que le lecteur se sente concerné sinon, il décroche totalement.  

Le développement doit aussi tenir la promesse que vous avez faite au lecteur avec l’introduction. Rappelez-vous, déjà avec la première page vous avez installé l’histoire. Vous avez fait une promesse. Maintenant, il faut la tenir. Vous avez 35 à 40 pages pour cela. 

Il ne faut pas oublier les rebondissements, les quiproquos, les questions existentielles du héros, les coups de théâtre, l’humour parsemé un peu partout, les poursuites, etc. et, ne pas oublier, le suspens en fin de page impair (la page de droite sauf pour les mangas) qui donne au lecteur l’envie de tourner la page pour « savoir » la suite ! 

Mon professeur (voir le post du 03/04/18) m’avait dit : « Tu brodes. Tu mets ce que tu veux, c’est la vie, tout peut arriver. » 

C’est vrai, dans la vie tout peut arriver mais, si tu es au milieu du Sahara et que ton héros trouve un noyé, et encore mouillé en plus, tu as intérêt à donner une explication qui se tient et qui semble vraie. 

Sinon, c’est vrai, lâche-toi. Brode, sois inventif, amuse-toi et… retombe sur tes pattes ! 

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Un peu de bédé : la conclusion

Non, je ne me suis pas trompé, je dis bien la conclusion. Je vous parlerai du développement la prochaine fois. 

La conclusion, comme je vous l’ai dit dans un paragraphe précédent, doit être courte et explicite. Elle est la chute de l’histoire, la solution aux questions précédentes, un happy-end ou pas, etc. mais, surtout, elle doit surprendre. Elle doit être originale. Il faut que le lecteur, une fois qu’il a refermé la bédé ou le livre, ait encore l’esprit dans l’histoire. Le rêve continue.  

En fait, une conclusion peut être beaucoup de choses ; attention à ne pas la bâcler. Si vous voulez faire une suite, elle doit à peine être suggérée. Si vous devez donner des explications, elles doivent être courtes, facile à comprendre et logiques. 

Il y a une fin qui me vient à l’esprit : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » Attention, ce n’est pas la fin. La fin, c’est quand le prince charmant réveille la Belle au Bois Dormant. La petite phrase qui suit sert à quitter l’histoire en douceur. 

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Un peu de bédé : l'introduction

Comme je vous l’ai dit mardi dernier, l’introduction, c’est une courte entrée en matière. Il faut planter l’ambiance ! 

Il faut le faire en quelques pages, disons 6 à 10 maximum. (Sur un album de 48 pages, cela représente 1/6^ème de l’histoire, ce qui est déjà assez long.)

Seulement, si le moment intéressant se trouve en page 10, il se peut que le lecteur ait décroché et refermé le livre et passé à autre chose ! Donc, même l’introduction, il faut la partager, comme une partition de musique : le découpage. (Je vous en reparlerai.)

• La première page qui accroche le lecteur. Elle peut contenir un seul dessin (ou plusieurs) mais qui en dit long sur l’histoire à venir. Il y a aussi le titre (accrocheur, lui aussi) et le nom des créateurs.

• Les pages suivantes doivent faire rentrer le lecteur dans le récit et présenter les protagonistes ; qui se bat pour le bien, d’où vient le mal, que vaut le faire valoir, etc., l’enjeu doit être de taille à nous impliquer, ce qui va se passer doit sembler réel. 

Voilà, en quelques pages, le décor est planté, le drame est sous notre vue, la direction de l’histoire est connue, le lecteur est spectateur, voire le héros… et c’est parti ! 

… à suivre ! … to be continued ! 

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Un peu de bédé : écrire un scénario, 1

Il y a plusieurs façons d’écrire une histoire. Tout dépend de ce que l’on veut mettre en évidence, de la façon de traiter l’histoire, de la longueur de l’histoire, etc. 

Mais, quand on y regarde plus près, toutes les histoires ont un même plan. 

A l’école, j’étais très mauvais en rédaction. Alors, un jour, afin de m’aider, un de mes professeurs me dit : « C’est pourtant simple, une histoire s’écrit en 3 parties : il y a le début qui doit être court et intéressant et la fin qui doit laisser le lecteur comme si l’histoire continuait. » « Ah, répondis-je, il manque une partie ! Entre les deux, je mets quoi ? » « Entre les deux, me répondit le professeur, tu brodes. Tu mets ce que tu veux, c’est la vie, tout peut arriver. »

Eh bien figurez-vous que grâce à ce conseil, je progressai. 

Or, par la suite, la télé nous amena la série « Colombo » où la fin était présentée au début. On connaissait le coupable et son mode opératoire. L’inspecteur Colombo devait confondre l’assassin qu’il supposait dès le début. 

Mes repères étaient chamboulés. Le conseil de mon prof. Ne tenait plus. Ce n’était plus : introduction, développement, conclusion mais meurtre, enquête, arrêts. 

Pourtant, quand on y pense, le conseil tient toujours : accroche rapide, explications avec « s » et chute rapide et originale de préférence. 

Mardi prochain, je vous mettrai plus de détails sur ces sections ainsi que leur durée.   

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